Investir dans la terre pour l'agriculture bio

Publié le par evergreenstate



Investir dans la terre pour l'agriculture bio


De gauche à droite : Patrice Hurel, représentant des Amap de Loire-Atlantique ; Dominique Ménard et Paul Bonhommeau.

L'association Terres de liens constitue un fonds solidaire pour acquérir de la terre. Objectif : favoriser l'agriculture biologique, avec le soutien des particuliers.

En Pays de la Loire, une cagnotte de 340 000 euros a été constituée ces derniers mois, à partir de petites sommes versées par des particuliers. Son objectif : financer l'acquisition de terre agricole pour la louer à de jeunes agriculteurs ayant un projet de production biologique.

 

Terre de liens, une association nationale, créée en 2003, est à l'origine de ce mouvement solidaire qui gagne les campagnes, avec le soutien de réseaux associatifs comme les Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) et les magasins Biocoop.

Une société foncière. L'association agit via une société foncière auprès de laquelle on souscrit des parts. « La souscription est déductible des impôts à hauteur de 25 %, explique Paul Bonhommeau, représentant de Terre de Liens en Loire-Atlantique. Il ne s'agit pas d'un classique placement en bourse, il n'y a pas d'intérêts. C'est un placement à long terme, 5 ans minimum, indexé sur l'inflation. »

Aucun montant n'est fixé pour les parts : « En moyenne, les gens versent 234 €, mais l'argent continue d'arriver, ce qui dénote une grande motivation pour cette forme de solidarité », dit en substance Paul Belhommeau.

Le plafond autorisé pour la souscription ayant été relevé par la commission des opérations de bourse, un nouvel appel public à l'épargne va être lancé par Terre de liens, en septembre prochain.

Un collectif à la Chapelle-sur-Erdre. Dans cette ville de 17 000 habitants aux portes de Nantes, l'initiative de Terre de liens a rencontré un écho favorable. Un collectif composé de représentants des Amap, de parents d'élèves, d'associations écologiques et d'agriculteurs, s'est constitué récemment sur un canton de quatre communes.

« Nous travaillons sur l'introduction des produits biologiques dans la restauration collective, indique Dominique Ménard, membre de Solidarités Ecologie. Celle des collèges et écoles en particulier. Un autre groupe planche sur les circuits courts de distribution des produits agricoles avec les Amap et un troisième, sur l'installation de producteurs bio dans le canton... »

Encore au stade de la réflexion, le collectif a entamé un inventaire des terres agricoles libres dans le canton de la Chapelle-sur-Erdre.

Terre de Liens a entrepris d'expliquer sa démarche aux collectivités dans toute la région. Une rencontre prochaine est prévue au conseil général de Loire-Atlantique.

Contact. Renseignements sur le site : www.terredeliens.org.

http://www.autourdubio.fr/?post/investissement-solidaire-pour-installation-agriculteurs-bio

 

Jocelyne RAT.
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