"Aéroport de Notre-Dame-des-Lande : une décision fatale"

Forum Redon / Ouest-France

Jean Le Gallop, Redon : "Aéroport de Notre-Dame-des-Lande : une décision fatale"
Le développement du transport aérien et les vols low-cost ont été mis en avant en faveur de cet aéroport. Or il n'existera plus de vols low-cost et le transport aérien sera réservé à une minorité fortunée à l'ouverture de cet aéroport, du fait de la limitation des ressources pétrolières et de l'émergence de nouveaux pays gros consommateurs.Le pays de Redon aura sacrifié en vain des terres agricoles à la mise en place de cet aéroport, terres irréversiblement stérilisées comme on le fait ailleurs en France à la vitesse d'un hectare/jour dans le seul Finistère, ou de l'équivalent d'un département sur 10 ans pour l'ensemble de la France.L'un des grands défis de l'avenir sera de manger (Ouest-France du 23 févier point de vue de B. Parmentier, première page) alors que les terres agricoles diminuent et les rendements stagnent. Ouest-France nous a appris (en janvier) que la région a du mal à financer les RER, que nombre de centre-villes bretons se dépeuplent (en février) repoussant les jeunes ménages dans les troisièmes couronnes et au delà, ce qui va les placer dans l'impasse financière totale dès reprise des cours du pétrole.L'argent public se fait rare et doit être d'autant mieux employé. Revitalisation des centre-villes et maîtrise du foncier urbain, aide à l'installation des jeunes ménages, investissement dans les transports collectifs et de proximité seraient des choix plus judicieux ! (23/02/2009) HERVE LE BOULER, GUEMENE-PENFAO : "Notre-Dame-des-Landes : un bilan neutre, voir négatif."
Le fret avionné en 2008 à Nantes Bouguenais est de 9 000 tonnes. Soit un camion de 35 tonnes par jour . Pourquoi viendrait-il sur le pays de Redon à l’écart des grands axes?L'accès routier à Notre-Dame-des-Landes est prévu par le sud par un barreau de type autoroutier reliant la route Nantes-Vannes à hauteur de Savenay-Le Temple à la route Nantes-Rennes à hauteur de Grandchamp des Fontaines.Ce barreau permettra la liaison autoroutière simple Saint Nazaire. Celà peut isoler le pays de Redon en retardant encore nos propres équipements routiers.En France, 10% des voyageurs utilisent le train pour rejoindre un aerogare. Pour Notre-Dame-des-Landes ? 350 à 400 000 passagers par an, soit moins d'une rame TGV par jour à se partager entre toutes les provenances. L'essentiel des emplois liés au transport aérien sur Nantes existe déjà, et croîtra ou stagnera comme l'évolution du trafic. Il n' y a que quelques centaines de vrais emplois nouveaux en jeu. Quand bien même, au delà de tout débat sur son utilité, cet aéroport se fait. Il aura au mieux un effet neutre et peut être même un effet négatif sur le développement et l'économie du Pays de Redon. Les effets positifs se trouveraient repartis et dilués entre l'ensemble des territoires situés à la même distance ou plus de Notre-Dame-des-Landes mieux desservis en liaison routière avec l'aéroport que le pays de Redon. Nous n'en aurions que des miettes.Tenir un discours disant que l'aéroport peut être une solution même partielle aux problèmes du pays de Redon peut être porteur d'illusions et faux espoirs s'il ne s’assoit pas sur des études locales argumentées. Soutenir un projet comme Notre-Dame-des-Landes et voter les crédits d'aménagements publics qui y sont liés peut aussi, au final, priver le pays de Redon d'aides financières pour ses besoins propres. (03/02/2009)

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